2009. - t’as toujours eu peur du noir, je parie que tu as toujours ta veilleuse. - c’est pas une veilleuse, c’est une lampe fluorescente batman, c’est vintage. une forte envie de rire pris l'adolescente. elle commença à ricaner sous le regard lasse de son frère. cependant, il ne tarda pas à la rejoindre dans son rire. l'heure n'était pas à l'amusement. au contraire. petit à petit, le fou rire la menaçait. et, malgré le regard dur de la principale, elle était incapable de se calmer. elle dû tourner la tête pour ne plus voir son frère. les larmes de joie commençaient à lui monter à l'instar de l'agacement de la principale. «
- prévenez moi, les lemarchal, quand vous aurez fini. il va falloir qu'on parle de votre... dernière expérience. » au souvenir de cette dite expérience, aline explosa de rire, ne cherchant même plus à se cacher. valentin ne tarda pas à la rejoindre dans son fou rire sous les soupirs exaspérés de la femme face à eux. petit à petit, la jeune fille se sentait glisser sur le fauteuil pour finalement finir à même le sol. «
- aline ! vous allez vous calmer oui ! et il en va de même pour vous, valentin. vous me sortez par les yeux les lemarchal. » la brune tenta à nouveau de se calmer et remonta tant bien que mal sur son siège, essuyant les larmes qui perlaient dans les coins de ses yeux. elle inspira longuement et ferma les yeux. elle donna une tape à son frère pour qu'il en fasse de même. elle savait très bien que s'il repartait en fou rire, elle serait incapable de résister et même si elle était la première à faire des conneries et à passer dans le bureau de la principale - comme pour le papier toilette étalé de partout dans le self -, elle voulait tout de même éviter l'expulsion. «
- désolée, madame. ça ne se reproduira plus. » elle baissa la tête pour dissimuler ses yeux rieurs et pinça les lèvres. «
- promis, madame. on arrêtera nos conneries. après quatre ans dans ce collège, notre inspiration s’essouffle. » aline senti ses lèvres se retrousser en un large sourire et plaça ses mains sur son visage. valentin, quant à lui, leva les yeux au ciel dans une énième provocation. «
- a une semaine du brevet, il serait tant. allez, dehors ! » les jumeaux n'en demandèrent pas plus et sortirent, se laissant aller au rire qu'ils retenaient.
2013. - peut-être donnons-nous tous le meilleur de nous-mêmes à ceux qui de leur côté, ne nous accordent que rarement une de leurs pensées. «
- linou ? » la tête passée dans l'embrasure de la porte, valentin chuchotait. la jeune femme ouvrit un oeil difficilement. elle se redressa et tapota la place libre dans son lit à ses cotés. «
- je peux te parler ? » elle le regarda, arquant un sourcil tandis que le jeune homme glissa sous la couette. «
- à presque une heure du matin maintenant que t'es dans mon lit, vas y, parles moi. » la première réaction de valentin fut de lui tirer la langue et de lui ébouriffer les cheveux puis, il attrapa sa jumelle contre lui. vu sous cet angle là, elle n'avait pas tord. bien au contraire. il venait de la réveiller et ne lui avait pas vraiment laissé le choix. «
- je t'aime. » elle rigola et tapa son frère. venait-il réellement de la réveiller pour lui dire ça ? elle leva les yeux au ciel et, tournant le dos à valentin, aline s'apprêtait à se rendormir, fatiguée. «
- sérieusement, tu crois que trainer avec baptiste c'est bien ? il te fait faire n'importe quoi. » elle ouvrit grand les yeux et, surprise, elle se retourna vers un valentin pensif. cette fois ci, elle ne le comprenait vraiment pas. «
- parce que toi, tu me fais pas faire n'importe quoi peut être ? mais t'es mon frère alors je m'en fou. et baptiste est mon meilleur ami et j'aime ça. vous êtes mes âmes soeurs. alors si t'es jaloux, c'est pas la peine, val. bonne nuit. » bougon et penaud sentant qu'il venait de marcher sur un point sensible, il fit une bise sur le haut de son crâne. «
- bonne nuit. »